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Le paradis des bouquins
9 août 2007

Première impression "journal d'une ado déglinguée"...plutôt distinguée, non ?

Voilà le premier chapitre d'un petit roman qui n'attend que d'être publié. "Journal d'une ado déglinguée" est une comédie pimentée et ironique (je parle du style d'écriture).Assez parlé je vous laisse lire (c'est un peu long peut-être?).Ps:clin d'oeil aux Filles!

Chap. 1: PREMIERE IMPRESSION


Mardi 5 septembre… : Nous sommes aujourd’hui le 5 septembre et moi, Gwen Davids : prénom et nom fortement américains, je sais. Faute de moyens, j’ai des parents originaires des Etats –Unis !  C’est ma première rentrée au lycée en seconde (je tiens à préciser que j’ai pris des options bizarres, étais je  moi-même quand j’ai choisi mon orientation ?).Je prend pour la première fois le bus au petit matin ( il est 7h11) et je suis toute seule sur la première rangée de sièges du bus…pas mécontente de l’être : quand je me retourne je vois un troupeau de buffles (avec les anneaux et tout) amassés sur les banquettes du fond…Je n’ai franchement pas envie de me retrouver en compagnie de charmants (hum !) bovidés…Passons…nous filons droit vers mon lycée, près de Toulouse, prenant au passage des élèves fringués de travers et coiffés en pétard, à se demander si , moi, avec mon brushing parfait, je ne passe pas pour la première des idiotes. "Question du jour : suis-je normale ?"

Whaou !Sensationnel mon lycée !J’ai l’impression d’être une fourmi dans un grande…fourmilière…(pas besoin d'ajouter que je suis nulle pour les métaphores) Les élèves se bousculent, s’interpellent. Moi, j’ai la chance d’être officiellement « nouvelle », je ne connais personne à part moi, je peux donc me faire une réputation :  « Je viens de New York et j’ai déménagé ici …Bien sur que je parle couramment français, mon père ( le 3ème milliardaire du monde) a engagé les meilleurs professeurs de français du monde pour mon apprentissage…Je côtoie Brad Pitt et une immense statue a été dressée à mon effigie dans la cour du jardin de la reine d’Angleterre… » N’allez pas vous imaginer que je vais déballer ça…Jusque là je n’ai jamais été vraiment connue, dans mon ancien collège j’avais une bande d’amies…et c’est tout ! Pas l’ombre d’un petit ami…rien, absolument rien !Je suis NEUTRE…Le comble de la popularité !J’ai déménagé ici à cause du travail de Bob, mon père, il est ingénieur. Ma mère , Nicky s’occupe de Mikaël, mon petit frère d’un an et trois mois. Revenons à nos moutons…Primo : je me sent méga perdue dans ce lycée, deusio : ça sonne et je ne sais toujours pas en quelle classe je suis ni dans quelle salle il faut aller, tertio : il faudrait peut-être que je me bouge à la place de glandouiller au milieu de rangs ( ce que l’on pourrait appeler approximativement des « tas ») d’élèves surexcités. Je me dirige vers des listes accrochées sur une baie vitrée…ENFIN ! je repère mon nom…avec une faute…Pas le temps de râler !Je suis en seconde B…je passe la liste aux rayons x, il n’y a pas l’air d’avoir de salle marquée…Ca commence bien ! je vois les rangs  partir petit à petit dans le premier bâtiment (il y en a tout de même cinq !!!! ) Sans perdre une minute de plus à déchiffrer leurs listes illisibles, je m’avance au hasard dans le bâtiment deux priant Dieu pour que ce soit le bon…Me voyant perdue telle une princesse dans la forêt amazonienne (je sais que je ne dois pas exagérer, mais bon !)  , un mec (très beau je dois l'avouer...pas le temps pour les rêveries!) s’avance vers moi…

                « -Tu es perdue ? me demande t-il sur un ton aigu
Il ne manquerait plus qu’il m’offre des bonbons, je déteste sa mine attendrie…il est hors de question que ce type me prenne en pitié !
                -En fait, je cherche ma salle…

                -En quelle classe tu es ? me coupe t’il

               -Ben…en seconde B.

Il m’indique une porte encore ouverte par laquelle on entend le brouhaha incessant d’élèves qui s’installent…

                -Heu…ben merci et ….heu…peut être à plus !je bredouille avant de me dérober

Vite je me faufile dans la salle…Sans réfléchir, je m’assoie à côté d’une fille qui sent le chewing-gum à la fraise …Je la détaille : cheveux longs, noirs avec des mèches roses, un piercing au nez, le look franchement rock. Je ne prends même pas la peine de compter les anneaux qu’elle a aux oreilles…

                -C’est pris ! me lance t’elle sur un ton désobligeant et railleur

Sans l’écouter, je m’assoie et commence à déballer mes affaires…La fille se tourne vers moi, outrée…

                -Je ne t’avais pas dit que c’étais pris ?s’énerve t-elle

Je soupire…Pourquoi faut t-il qu’elle prenne ce ton ?Je me retourne et je lui lance un regard dont j’ai le secret, le regard «  si t’as un problème on s’explique, ok ? » .La fille a pris une mine renfrognée puis je l’aie entendue murmurer

                « -Salomé…et toi ?

J’ai failli lui mettre une droite. D’abord, mademoiselle est insolente, ensuite elle se prend pour une diva et maintenant elle se présente comme si ne rien n’était…Suffirait t-il de lui tenir tête pour qu’elle vous parle ???

                -Gwen…je lui répond , on a cours avec qui là ?!

Ces mots sont sortis de ma bouche sans que je le veuille…je serais prête à le jurer sur la bible… Je n’ai aucune envie de l’aborder !!

                -Mme Maubardine, attention…c’est une vieille peau !Elle fume et on se demande si elle boit…

                -Tu la connais ? s’ enquit ma conscience (contre mon grès)

                -J’ai redoublé ma seconde, je connais très bien ce lycée !

A cet instant, nous nous sommes tues…une vieille femme venait d’entrer dans la salle…Tout le monde se leva , excepté moi, qui, ayant le cerveau lent (je l’avoue ), restait comme une nouille assise sur ma chaise…Fallait t-il se lever au lycée ? Le temps de me poser la question, Mme Maubardine m’avait repérée et pointa son doigt crochu vers moi :

                -Toi ! Comment t’appelles –tu ?

Je me lève aussitôt

                -Gwen Davids ! m’exclamais-je

Mon nom fit rire quelques élèves…Salomé me soutint du regard comme si il fallait que je dise autre chose…Un silence de mort s’abattit sur toute la salle, aussi plombant qu’on entendait les élèves respirer. Je regardais, Salomé elle grimaçait comme pour me signifier une parole…Malgré ma nullité en lecture sur les lèvres, je déchiffrais le message aussitôt…une formule de politesse !

                -Gwen Davids, MADAME, articulais-je

L’horrible femme parut satisfaite elle croassa :

                -Vous pouvez vous asseoir, sortez vos affaires !

Dans le vacarme de déballage des affaires, Salomé me glissa

                -Ce n’est pas bon de te faire remarquer le premier jour par la vieille!Elle va te mener la vie dure…fais  plus attention maintenant !

Le cours se déroula normalement :  (malgré quelques regards soupçonneux de notre horrible professeure)…Quand la sonnerie retentit, je fut la première à sortir en murmurant un petit « au revoir » et, me souvenant (miracle de ma mémoire) le début du cours, je m’empressais d’ajouter (syllabes par syllabes, pour la provocation) « MA-DA-ME » .J’appris par Salomé (qui se révéla être plus gentille que je ne le croyais) tout le fonctionnement des cours  ainsi que les trois quarts des noms des élèves du lycée .A en croire ce qu’elle m’a dit, nous sommes la classe la plus chanceuse parce qu’on a plein de trous dans l’emploi du temps ( je précise que nous sommes actuellement en pause de trois heures…). Salomé me fit la visite de tous les bâtiments.

                « -Tu sais Gwen il faudrait vraiment que tu retiennes le numéro des salles si tu ne veux pas te perdre… » me dit mon amie en voyant ma mine désintéressée (je dirais plutôt déconfite)

Nous nous promenâmes dans les couloirs déserts du lycée. Moi : rasant les murs comme un chien errant et Salomé, le moulin à paroles inépuisable…C’est au tournant d’un couloir que le drame se produisit, puissions nous dire le miracle, je trébuchais ,allez savoir comment, et que je me retrouvais soudain au paradis, dans les bras d’un ange d’ un mètre quatre vingt , brun et des yeux…tellement…bleus .Imaginez… vous êtes tranquillement dans les bras de l’ange Gabriel, volant  au dessus des mers du paradis et plongée dans l’azur de ces yeux…Oh mon Dieu faites que cet instant ne s’arrête jamais ! C’est alors que je me rend compte que mon sauveur me dévisage d’un air curieux…Mais attendez…(activation de mémoire) je le connais !

                -Toi ! m’écriais-je en me dégageant

                -Attend…dit t-il de sa voix mielleuse et sensuelle (je sais que je peux exagérer, des fois !)…tu ne serais pas la fille de ce matin ?

En guise de réponse, je dit :

                -Je n’ai pas eu le temps de me présenter, je suis Gwen !

                -Moi c’est Gabriel, enchanté !dit t-il en souriant

Il se tut et rougit pendant que je le regardais. A ce moment là, c’est comme si tout mon corps entrait en ébullition, j’ ai fini par me demander si de la vapeur ne sortait pas de mes oreilles… coïncidence…GABRIEL…je me jurais de graver ce prénom à jamais dans ma mémoire

                -Ben alors Gaby !T’as craqué devant un joli minois ???le taquina Salomé

Mais bon sang, qu’est-ce qu’il lui prend à celle là !Elle a vraiment le don de sortir les phrases qui fachent (sans parler du vocabulaire) .Gabriel la regarda, furieux puis me porta un regard tendre…

                -A bientôt ! murmura t-il.

                -Oui…sûrement, lui lança Salomé.

Je lui adressais un signe de main, incapable de dire quoi que ce soit…J’avais mon estomac qui se tordait et mes oreilles qui bourdonnaient.

                -C’est ce que j’appelle « le coup  de foudre réciproque », au sens propre !Tu as vu sa tête ? Waaah ! Là tu m’épates ma vieille, sur ce coup là t’as assuré…

Elle s’arrêta, voyant sans doute ma pâleur.

                -Euh…tu veux qu’on aille au toilettes ?

Accompagnée de Salomé qui me racontait la vie de Gabriel (je n’en perdis pas une miette, bien sûr !) j’entrais dans le cinquième bâtiment et me dirigeait devant une rangée de miroirs fixée au dessus de lavabos. Je fut surprise de voir à quel point j’étais pâle, un vrai cadavre !

                -J’aime vraiment ta coupe de cheveux ! me dit Salomé avant de repartir dans ses récits incroyables de mecs et de collants rayés.

Je me regardais rapidement dans le miroir : cheveux mi-longs châtains foncés avec des mèches noires, coupés en dégradé avec une frange droite(en général, j’ai les cheveux frisés mais ce matin, j’avais lissé quelques mèches) le tout donnait vraiment l’impression d’une coupe hyper branchée…

                -Heu…t’aurais pas du crayon pour les yeux s’il te plaît ?interrompais-je mon amie

Elle sortit de nulle part un crayon Khôl Dior et un gloss. Je m’empressait de retoucher mon maquillage de ce matin qui avait bizarrement coulé…même un gothique n’aurait pas fait mieux !J’avais des  yeux verts, et un piercing en dessous de l’oeil droit. J’ ai mis du gloss avant de rendre le maquillage à Salomé.

La sonnerie de midi m’arracha à la contemplation des gouttes d’eau tombant du robinet mal fermé (et de mes rêveries romantiques)
                -C’est le moment d’aller a la cafeteria  si l’on ne veut pas faire la queue pendant une heure !

Salomé me pris le bras et courut en direction du restaurant ou des  élèves, pressés de manger, commençaient à s’accumuler…Elle se faufila dans la foule , sans avoir besoin de s’excuser : il semblerait qu’elle soit respectée .Nous passâmes sans trop d’encombres avant de se servir : je me suis contentée d’un poulet frites. Je n’avais franchement pas faim et cette histoire avec l’ange de ma vie me travaillait. Et si Gabriel venait à sortir avec moi ? et si…Suffit les histoires, c’est le type en première le plus populaire (et le plus beau) du lycée et il a sûrement déjà une petite amie…Pas se doute là-dessus. Mon cœur fit un bond. Quand on parle du loup…

                -Re-bonjour ! fit une voix que je reconnaîtrais parmi tant d’autres…Est-ce que cette place est libre ??

Je levais mon visage vers Gabriel qui venait de d’apparaître devant moi.

                -Bien sûr ! répondit Salomé (à ma place car je rougissais tellement que je préférais me cacher dans mes cheveux)            

Gabriel leva les yeux vers les miens et demanda :

                -Où habites-tu ?

                -Pas loin de  la boulangerie de St Grangère…tu continues sur l’avenue principale devant l’église et tu vas tomber sur une maison blanche aux volets bleus : tu ne peux pas la rater !

Comment avais-je fait pour aligner deux mots sans balbutier ?Bref ! Il faut bien avouer que j’habite dans un patelin paumé au milieu des champs et des vaches…

                -Ca alors !Mes grands parents habitent pas loin !Je viens chez eux presque tous les week-end pour faire des travaux a leur ferme !

Eh bien ! Tiens donc…un fermier…Je l’imaginais déjà en salopette une bêche à la main et un épis de blé dans la bouche…Plus beau qu’un apollon…
                -Tu pourras faire un tour chez elle et vous irez tous les deux traire les vaches !Gwen m’a dit qu'elle y connaissait quelque chose! s’exclama Salomé

Foutaises ! Il y a vraiment des fois où j’ai envie de m’enfoncer six pieds sous terre pour ne plus jamais revoir la lumière…En fait non...J’ai des envies de meurtre…Je m’apprêtais à saisir mon couteau quand Gabriel me sourit de toutes ses dents blanches et plus parfaites que parfaites :

                -C’est génial alors comme ça tu sais traire les vaches ?

Je posais discrètement mon arme et je jetais mon « regard qui tue » à Salomé qui faisait semblant de découper de la viande dans son assiette…Oh mon Dieu pardonnez mes péchés et mettez moi au paradis si je tue ce démon !

Je passais donc le reste du repas à expliquer ( où plutôt à inventer) des centaines de façons de traire les vaches…passionnant ! Gabriel buvait mes paroles en rougissant si je le regardait trop longtemps …Nous quittâmes le réfectoire sans l’Ange qui alla rejoindre une bande d'ados  qui s'amusaient à coller des morceaux de poulet au plafond. « Au secours !Je suis dans un lycée de fous ! »...
 

***FIN DU PREMIER CHAPITRE***
*A SUIVRE*

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Commentaires
E
Héhé, en pianiste... un nouveau Matthieu Gonet en perspective ?
L
Pas mal, pas mal...Gabriel pourrait faire partie de l'orchestre du lycée =D eh oui!!!Il ferait des concerts...euh...(--)' en fait je le verrait plutôt en pianiste ^^...<br /> Bises amicales Esis !
E
Bonjour Libralato !<br /> <br /> De rien pour mon avis !<br /> <br /> Je pense à un truc, mais c'est juste pour plaisanter, après, tu fais ce que tu veux de ton récit mais... l'Ange Gabriel de ton roman, je l'aurais bien vu jouer de la trompette moi, comme le vrai Ange Gabriel dans l'Apocalypse, lorsque, avec les 6 autres archanges, ils joue et annonce les 7 fléaux à venir :-O. Pourquoi n'aurait-il pas un groupe de trompettistes au nombre de 7 ? Et pourquoi ne se soûleraient-ils pas à l'absynthe (pareillement présente dans l'Apocalypse) ? <br /> <br /> Ouh, même un seul chapitre de ton roman peut nous emmener loin =-D ! Enfin, c'était juste un petit délire que je me payais comme ça ;-o. <br /> <br /> Tant que tu continues dans la même veine, je n'aurai rien à dire ! J'aime bien les récits comme ça qui ne se prennent pas au sérieux (j'en avais d'ailleurs commencé un, je l'ai pas continué... c'était un pasticue des "Feux de l'Amour" ! Véridique ! Comme quuoi, je ne fais pas que dans le tragique romanesque XIXème siècle, héhé !) !! On en a tellement besoin !<br /> <br /> À plus !
L
Merci à vous Esis et Dourvac'h pour ces commentaires...Dourvac'h, je préfère nettement ton titre au mien ^^ ( que je vais m'empresser de changer)Merci pour ces bonnes idées et tes conseils qui me servent énormément (en tant que débutante j'ai besoin de critiques de d' auteurs talentueux pour enrichir le récit ;).Je vais voir Prescillia juste après avoir posté le commentaire.<br /> Esis, je suis contente que ça t'ai plu !!! J'essaie de faire rire et de pimenter mon récit pour qu'il soit plus léger ^^...L'ange Gabriel est d'inspiration réelle (sisi!) : dans le métro de Toulouse ^^ !<br /> Bises amicales ;*
D
" Je passais donc le reste du repas à expliquer (ou plutôt à inventer) des centaines de façons de traire les vaches… Passionnant ! Gabriel buvait mes paroles en rougissant si je le regardais trop longtemps… "<br /> <br /> Le pouvoir de séduction d'une adolescente tient en ces trois phrases sobres... Très beau... (je t'ai corrigé trois coquilles en passant)<br /> <br /> Euh... pour le titre ; je ferais "Journal d'une ado assez bien rangée"... ou tout autre car si tu dis "déglinguée", c'est un titre programmatique - et puisque ta lectrice (ou ton lecteur) devra s'identifier un peu à ta narratrice pour bien la "suivre", il ne faut pas qu'on soit trop "renseigné" sur ce qu'elle est ou deviendra... sinon ça "tue"(rait) un petit peu le suspense attaché à l'évolution de ton personnage... <br /> <br /> Bises amicales, Miss !<br /> <br /> Ps : pourrais-tu passer donner quelque "conseil" à Prescillia qui cherche à être "éditée" dans ce pays devenu si étrange et mafieux(http://duhautdemes20ans.canalblog.com)... moi je crains d'avoir fait un peu fort pour "refroidir" ses ardeurs et la "désillusionner" un minimum...
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